Une église touchée et neuf soldats blessés en Israël par des tirs depuis le Liban, annonce Tsahal

Une église touchée et neuf soldats blessés en Israël par des tirs depuis le Liban, annonce Tsahal

L'armée israélienne a annoncé mardi que neuf de ses soldats ainsi qu'un civil avaient été blessés par des tirs de missile du Hezbollah libanais, dont un a touché une église dans un village arabe du nord d'Israël.

"Le Hezbollah a attaqué l'église orthodoxe grecque de Sainte-Marie d'Iqrit, dans le nord d'Israël", a affirmé l'armée dans un communiqué. "Un missile antichar en provenance du Liban a frappé directement l'église, blessant un civil.

Cette attaque constitue non seulement une violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, mais aussi une atteinte à la liberté de culte", a-t-elle poursuivi.

L'armée a ensuite annoncé que neuf soldats avaient été blessés, dont un sérieusement, par un nouveau tir du Hezbollah en portant secours au civil blessé dans l'église. En "attaquant sans discernement des lieux de culte", le Hezbollah "commet des crimes de guerre", a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.

Le Hezbollah, qui dit agir en soutien au mouvement islamiste palestinien Hamas, a annoncé la mort de deux ses combattants mardi. La résolution 1701, adoptée pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules l'armée libanaise et la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) soient déployées entre la frontière et le fleuve Litani.

Le Hezbollah a par ailleurs revendiqué mardi plusieurs tirs sur des positions militaires dans le nord d'Israël, affirmant notamment avoir visé une caserne avec des "missiles de type Burkan".

Le mouvement chiite libanais "met en péril la stabilité de la région au profit du Hamas", a accusé M. Hagari. Les habitants d'Iqrit avaient été chassés de leurs terres par l'armée israélienne peu après la fondation de l'Etat d'Israël en 1948.

L'église touchée mardi par le missile selon l'armée, ainsi qu'un cimetière, sont les seuls vestiges qui restent du village que l'armée israélienne avait détruit le soir de Noël en 1951 pour empêcher le retour de ses habitants après une décision de la Cour suprême israélienne.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, les échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah sont quasi-quotidiens à la frontière.

Les violences à la frontière ont fait plus de 150 morts du côté libanais, en majorité des combattants du Hezbollah, et au moins 13 du côté israélien, dont neuf soldats, depuis le 7 octobre.

Deux personnes ont été blessées mardi par des tirs israéliens dans la localité libanaise de Touline, à 10 km de la frontière libano-israélienne, selon l'agence de presse nationale libanaise (NNA).

Le 20 novembre, NNA avait rapporté que l'église Saint-George, dans le village de Yaroun, avait subi d'"importants dégâts" après avoir été touchée par des tirs de l'artillerie israélienne.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock/ Bernhard Richter

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